HISTORIQUE
Création et affiliation
24 avril 1913. Une réunion de commission se tient à la Société Centrale Canine (SCC) : le comte Henri d’Andigné annonce par lettre la fondation de la Société canine du Maine et demande son patronage pour l’exposition du Mans se tenant du 12 au 15 juin. Le patronage est accordé, et la Société canine du Maine est ainsi créée le 14 mai 1913 dans les salons de l'Automobile club de l'Ouest, par des chasseurs issus de la Fédération de la chasse, et avec pour président le comte d’Andigné. Son but était d'améliorer la qualité du cheptel, d'organiser des expositions, des concours (surtout de chasse, entre field trials et déterrages sur terriers artificiels) et de proposer des services (nourriture, assurances, etc.).
À la réunion de la commission de la SCC du 6 juin 1913, la demande d’affiliation de la Société canine du Maine est approuvée et classée dans les dossiers. Les archives du secrétariat datent cette affiliation au 15 mai 1913, soit au lendemain de la création de cette société canine territoriale.
Huit ans plus tard, à la réunion de comité de la SCC du 3 octobre 1921, lecture est donnée d’une lettre du comte Henri d’Andigné qui, au nom du comité de la Société canine de Maine et Touraine, demande à changer le titre de cette société afin de le mettre en harmonie avec la zone d’influence qui lui a été reconnue par la SCC. Le titre sera désormais « Maine-Anjou-Touraine ». Le comité de la SCC accepte cette modification de titre, et note que cette société organisera deux expositions et un field trial aux environs du Mans, en 1922. Il prie donc Monsieur le comte d’Andigné de prendre date pour ces manifestations, pour que la SCC puisse les faire figurer dans son calendrier canin.
Reprise d’après-guerre
L'association resta en sommeil pendant la Seconde Guerre mondiale, la seule préoccupation étant de trouver de la nourriture pour les chiens. Les expositions reprennent progressivement en France : l’Association Maine-Anjou-Mans en organise une en 1946, puis une seconde à Angers en 1947, qui regroupa 550 chiens.
Les mandats présidentiels se succèdent, et indiquent tour à tour la direction et les priorités de l’association :
- de 1945 à 1948, M. Willekens insuffla un fonctionnement par sections, avec des élus par département ;
- de 1949 à 1951, M. Guillais de Sable encouragea l'apparition d'un groupe d'utilisateurs de chiens de bergers et de garde ;
- de 1951 à 1955, M. Legendre détermina des statuts types pour un club d'utilisation de chiens de berger et de garde…
De nombreux concours de chiens de chasse et de chiens de berger se tiennent au cours de l’année 1953. Le 27 novembre, François Caumont fut d’ailleurs le créateur du premier club d'utilisation CBG de la Sarthe : le Club de chiens de défense de police et de pistage du Mans, qui vit le jour au Mans et qui correspond à l'actuel Club cynophile des pays du Maine, situé à Change (Sarthe), et présidé par Christophe Bertolini.
Étoffement et changements de statuts
En 1977, le Dr Riou Le Mans, président depuis 1956, modifia les statuts de la Société canine Maine-Anjou-Touraine pour les harmoniser avec ceux de la SCC, et créa de nouvelles commissions.
La première exposition avec attribution du CACS, sous l'égide de la société canine territoriale, a lieu à Château-Gontier en 1979. Cette même année, l’ancien sergent Jacques Reudet entre à la présidence : son mandat, qui courra jusqu’en 1990, fut celui qui vit la plus importante représentation de l'utilisation des chiens de berger au comité – la carte d'utilisation CUN-CBG ayant été créée en 1980.
Entre 1980 et 1981 débute le projet de la Fédération canine des pays de Loire (FCPL), avec l'abandon de deux départements : l'Eure-et-Loir et l'Indre-et-Loire. Le 6 juin 1982, lors de l'assemblée générale extraordinaire, la nouvelle structure Fédération cynophile des pays de Loire est intégrée en tant que fédération regroupant la Société canine Maine-Anjou-Touraine, la Société canine Saint-Hubert de l’Ouest, et la Société canine de Vendée. Chaque société canine garde son autonomie.
Au fur et à mesure du temps, de nouveaux adhérents sont venus étoffer la Société canine Maine-Anjou-Touraine. De 1945 à 1970, l'association comptait entre 70 et 170 adhérents. En 1975 ils étaient 236, en 1979, 349 adhérents, et en 1980, 273.
Le 12 mars 1983, suite à la proposition de la SCC de réorganisation des zones géographiques attribuées aux sociétés canines régionales, les statuts sont refondus sous une nouvelle dénomination : l’actuelle Association canine Maine-Anjou (ACMA). Dans ces nouveaux statuts, l’article 5 précise que l’ACMA se déclare membre participant de la Fédération canine régionale des pays de la Loire.
À partir de cette même année 1983, l'ACMA organise trois expositions annuelles. Deux ans plus tard, elle comptabilise un taux d'adhésion s'élevant à plus de 1 000 adhérents. Pour plus de représentativité, un rééquilibrage du comité est décidé en 1994, sous le mandat d’Henri Caillemet (1991-2003) : chacun des groupes doit, dès lors, être représenté par un membre.
Entrée dans le xxie siècle
En avril 2003, Jean-Louis Pigal est élu président et donne un nouvel essor à l’association, tant dans la gestion, que dans la communication ou l'organisation. On retrouve, à la lecture des procès-verbaux de réunion archivés, des sujets récurrents qui sont toujours d'actualité tels que le matériel, le personnel bénévole, le coût d'une exposition, etc.
Membre depuis 1979, puis membre du comité et secrétaire général depuis 2003, Christiane Pelletier succède à Jean-Louis Pigal en décembre 2012. Sous sa présidence, l'ACMA fêta ses 100 ans à l'exposition de Château-Gontier, le 17 août 2013, puis accueillit en juin 2014, avec son équipe de bénévoles, le Championnat de France du chien de race avec 8 500 chiens d’engagés – belle réussite pour une première !
Christiane Pelletier démissionne de son poste en novembre 2014, puis Pascal Hinque, membre de l'ACMA et juge FCI, est élu président en 2015.
Jean-Louis Pigal décède en décembre 2012,La Fédération cynophile des pays de Loire qu’il présidait jusqu’àlors est dissoute le 10 novembre 2015 et l’ACMA reprend son autonomie. Les présidents des trois commissions d’utilisation territoriale décident de maintenir les championnats régionaux CUN-CBG et CNEAC.
En décembre 2019, M. Hinque quitte ses fonctions de président. Après avoir occupé différents postes de secrétaire générale, trésorière et secrétaire CUT, Maryvonne Landrau est élue à sa succession. Elle occupe encore actuellement ce poste à la tête de l'Association canine Maine Anjou, qui compte désormais entre 1 500 et 1 800 sociétaires.